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échos domestiques

Et Dieu dit à son ange :
Et Dieu dit à son « Allez dans ce parterre,
Dont j’aime la culture et la fécondité ;
Allez cueillir pour moi cette fleur printanière » :
Et son doigt paternel montrait notre cité !

L’ange prit donc son vol ; et, planant sur nos têtes,
Il vit un beau lis blanc sur sa tige incliné,
Rayonnant d’espérance, et riant des tempêtes,
De sa beauté native encore illuminé,
Montrant au ciel d’azur sa robe virginale,
Sur laquelle brillait l’innocence en sa fleur.
Et l’ange, interrompant sa course matinale,
S’inclina vers le lis éclatant de blancheur :
Il le prit, et sa main inscrivit au grand livre,
Au Livre D’or du Ciel ce nom chéri : Léa !

Ô mère ! votre fille avait cessé de vivre,
Et remontait heureuse au Dieu qui la créa.
Et maintenant, greffée à l’arbre de la vie,
Qui fleurit au milieu du parterre éternel,
Cette fleur, qu’un désir de Dieu vous a ravie,
Dans le suprême amour puise un suc immortel !
C’est là que vous verrez votre Léa, Madame.
Lorsque se lèvera pour vous le dernier jour.
Vous la retrouverez vivante, et sa belle âme,
En vous voyant entrer dans l’éternel séjour,
Tressaillira de joie et de sainte tendresse.