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LA PURETÉ


À Madame L.


Je passais l’autre jour au bord d’une eau dormante,
Qui croupissait verdâtre en un marais fangeux ;
Et j’y vis, tremblottant sur sa tige charmante,
Un lotus dont l’éclat éblouissait les yeux.

Sa corolle de lys, ouverte, étincelante,
Sans souillures, flottait sur cet étang boueux ;
Et, conservant toujours leur blancheur éclatante,
Ses pétales d’argent se dressaient vers les cieux !