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échos domestiques


L’un mourut en naissant. L’autre semblait promettre
De vivre de longs jours,
Lorsqu’un décret subit et sévère du Maître !
Vint en trancher le cours.

Nous l’avons bien pleuré, notre petit Gustave !
Il était si charmant,
Avec ses yeux rêveurs, sa figure suave,
Et son babil constant !

Quand je retourne aux lieux où repose leur cendre
Je sens qu’ils sont heureux,
Et que mes pleurs, hélas ! j’aurais dû les répandre
Sur moi, non pas sur eux !

Que de chagrins mon Dieu ! dans une vie entière !
Si nous comptions nos deuils,
Nous voudrions aller rejoindre au cimetière
Tous nos petits cercueils !


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