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le premier de l’an


Jean-Charles.


Soyons anges sur terre, et le bon Dieu lui-même
Sera content de nous.


Angéline.


Sera content de nousEt maman qui nous aime
Aura bien du bonheur. Mais dis-moi donc encor,
Toi qui sembles si bien pénétrer le mystère,
Comment notre Gustave a pu quitter la terre.
Est-il monté là-haut dans une échelle d’or ?


Jean-Charles.


Eh ! non, chère Angéline, on ne voit pas d’échelles
Qui montent de la terre aux célestes parvis ;
Mais, comme les oiseaux, les anges ont des ailes,
Et lorsqu’à nos parents la mort nous a ravis,
Nous prenons notre vol, comme des hirondelles,
Et nous nous envolons dans les bras de Jésus.


Angéline.


Ce qui m’afflige, moi, c’est qu’on ne revoit plus
Ces enfants envolés, ainsi que des mésanges.