À genoux ! à genoux ! car le monde blasphème,
Et de sa bouche impie il vomit l’anathème
Contre son sauveur Jésus-Christ !
Dans l’ivresse des sens il a perdu la crainte,
De son impureté sa conduite est empreinte ;
La chair l’emporte sur l’esprit !
II
Ô maître souverain de notre destinée,
Daigne sur l’univers répandre tes bienfaits.
Souviens-toi de l’Église, et de sa fille aînée,
Et donne à toutes deux, le triomphe et la paix.
Il est temps, mets un terme à la sombre épopée
Qui submerge la France en un fleuve de sang ;
Raffermis dans sa main sa glorieuse épée,
Et ravive la foi dans son cœur frémissant.
Ne laisse pas glisser jusqu’au fond de l’abîme
Ce peuple qui partout a porté ton flambeau ;
Fais descendre sur lui cet esprit qui ranime,
Ce souffle qui tira Lazare du tombeau !