dans une chlamyde de murailles énormes, et couronnée par les sommets des monts Hybla.
Sans doute, il n’y a pas là, comme à Athènes, toute une végétation de marbre ; mais c’est la même architecture, et je retrouve ici toutes les productions de l’art grec. Tous les palais et les temples ont leurs portiques à colonnes, imités du Parthénon, et du temple de Thésée.
La grande porte de la citadelle qui regarde la mer est formée par de hauts piliers, imités des Propylées.
Au théâtre, dont les gradins en marbre blanc gravissent une colline, nous avons vu jouer l’Œdipe de Sophocle. Quel drame ! Et que je me suis trouvée heureuse de savoir assez le grec pour goûter cette incomparable poésie déclamée par des acteurs d’élite. L’île est reliée à la terre-ferme par un môle, et partout nous retrouvons la Grèce, la mère de tous les arts et de la civilisation.
Je n’ai pas manqué d’aller voir la fontaine de la nymphe Aréthuse. Elle est jolie et surtout limpide. Des touffes de papyrus y flottent, et des poissons rouges s’y baignent. Mais la nymphe était bien plus belle, et j’en veux à Diane de l’avoir changée en fontaine, pour le seul crime d’avoir voulu plaire au fleuve Alphée.
Notre vaisseau a fait escale pendant quelques heures devant Acragas, que Virgile ne fait que