la littérature et de la religion hébraïque, et dont l’école est célèbre. De nombreux élèves venus de toutes les parties de la Syrie, de la Perse, de l’Égypte et même de la Grèce, entourent sa chaire. Le fils est lui-même très instruit, et fort intéressant à entendre, quoiqu’il ait contre Rome une haine implacable, et qu’il rêve de délivrer son pays du joug des Romains.
Nous avons parlé religion ; et il m’a raconté quelques traits de l’histoire de sa nation, qui est merveilleuse. Ce qui m’a le plus intéressée, c’est sa foi en un Dieu unique, et sa croyance ferme en la venue très prochaine d’un envoyé du ciel, qu’il appelle le Messie, et sur lequel il compte pour délivrer son peuple, et le rendre puissant dans le monde.
Je lui exprimai mon étonnement, et je lui lus la quatrième églogue de notre poète qu’il ne connaissait pas.
Ce fut à son tour d’être étonné quand il entendit ces paroles de notre poète :
« Ils sont enfin arrivés ces derniers temps prédits par la Sibylle de Cumes…
« Une race nouvelle descend du haut des cieux. Cet enfant dont la naissance doit clore le siècle de fer et rouvrir l’âge d’or au monde entier, chaste Lucine, daigne le protéger…
« Fils des Dieux, cet enfant gouvernera le monde… Les temps approchent. Monte aux honneurs suprêmes, enfant chéri des Dieux, noble