courus qu’ils sont plus sanglants. Les Gladiateurs y sont plus populaires que les meilleurs tragédiens.
Le Théâtre tragique n’est pas non plus très spacieux ; mais la « cavea » peut encore contenir 5,000 spectateurs. Comme la plupart des théâtres grecs, il est bâti au versant d’une colline ; et au sommet des gradins en hémicycle s’élève un majestueux portique soutenu par 90 colonnes d’ordre dorique.
Comme les nôtres il est ouvert ; mais au moyen de mâts et de cordes, on le couvre de tentures blanches et rouges pour protéger les spectateurs contre les rayons du soleil. On n’y joue plus guère les chefs-d’œuvre classiques. Les dramaturges d’Alexandrie ont plus de vogue. Aristophane même est trop sérieux malgré ses immoralités et ses impiétés.
En dépit du goût très répandu des Lettres grecques, on n’y parle et l’on n’y écrit guère que le latin. Toutes les inscriptions sont latines.
L’Énéide y est le poème le plus admiré même parmi le peuple. Les lettrés en citent constamment les vers dans la conversation, et doivent en savoir par cœur des chants entiers.
Après Virgile, on lit surtout Ovide, et son Art d’Aimer réunit tous les suffrages de la foule.
L’aspect du Forum pompéien est une splendeur, et ressemble au nôtre. Il est vaste, bordé sur trois côtés de superbes portiques formés par une triple colonnade de marbre, et tout autour, au-dessus