joyeux visiteurs. Ils admirent l’art sculptural des monuments funéraires. Aucun ne songe que le plaisir ne dure pas toujours, et que Vénus n’est pas la seule divinité de ce monde, si même elle est une divinité.
La vie des Pompéiens semble consacrée toute entière à l’amour et à la volupté ; les peintures qui décorent les frises et les plafonds, les mosaïques qui couvrent les pavés et les murs, tout un peuple de statues aux attitudes suggestives, provoquent à jouir et à s’abandonner aux douceurs d’une existence oisive et sensuelle.
Le Forum est constamment rempli de flâneurs, et de joyeux viveurs qui chantent Bacchus, ou qui dorment au soleil sur les bancs de marbre, et sur les pavés autour des fontaines dont les glous-glous les font rêver.
Les théâtres regorgent de spectateurs chaque soir, et l’on y joue les comédies des poètes les plus licencieux de la Grèce et de Rome.
Même foule à l’Amphithéâtre et aux Thermes ; et tout autour de ces édifices s’ouvrent des tavernes malheureusement trop fréquentées par les amis des gladiateurs et des athlètes.
L’Amphithéâtre est à l’extrémité de la ville, et il commande une belle vue sur la campagne. Il est loin d’avoir les vastes proportions de notre grand Cirque ; mais c’est tout de même un bel édifice qui peut contenir 20,000 spectateurs. Les jeux y sont les mêmes qu’à Rome, d’autant plus