épouse, mais une épouse mystique dont un lien surnaturel formera seul l’union.
Le regard tourné vers Sichar, Jésus semblait donc attendre celle qui allait venir, et qui serait l’image ou la figure de son épouse mystique.
Et voilà qu’une femme s’avance, comme autrefois Rachel, pour puiser de l’eau. Mais ce n’est pas cette fois, une vierge innocente et pure, digne du chaste fiancé qui la regarde venir. C’est une femme perdue, qui vit en concubinage public.
Et cependant, quand elle fut près du puits, Jésus jeta sur elle un regard pénétrant, et lui dit :
— « Donne-moi à boire ». Toute stupéfaite, elle répondit :
— « Comment, vous qui êtes Juif, me demandez-vous à boire, à moi, femme de Samarie ? Les Juifs n’ont aucun rapport avec les Samaritains.
Sans rien répondre à cette observation, Jésus poussa un long soupir, et leva les yeux au ciel. Puis il les fixa de nouveau sur ceux de la Samaritaine, et lui dit :
— « Si tu savais le don de Dieu ! Si tu savais qui est celui qui te dit « Donne-moi à boire » tu lui aurais peut-être adressé la même demande, et il t’aurait donné de l’eau vive.
— Mais, Seigneur, dit la femme, vous n’avez aucun vase pour en puiser, et le puits est profond. D’où pouvez-vous donc avoir de l’eau vive ? Êtes-vous plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits ?