Page:Routhier - Le Centurion, roman des temps messianiques, 1909.djvu/434

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
432
LE CENTURION

Il n’est plus possible d’en douter. Car dans la journée d’hier, il s’est montré vivant à Myriam, à Joanna et à d’autres femmes, à Simon, à deux disciples, qui ont causé longtemps et soupé avec lui à Emmaüs, et enfin dans la soirée aux apôtres réunis.

Il leur a parlé, il leur a montré ses mains et ses pieds percés, qu’ils ont touchés. Il a mangé avec eux. Et, après leur avoir conféré des pouvoirs extraordinaires, et une mission que Nicodème n’a pu m’expliquer bien clairement, il leur a dit : « Pax vobis », et il a disparu.

Quels événements ! chère mère, quels événements ! Notre poète s’est bien trompé quand il a écrit : novum sub sole ! Voilà, certes, des merveilles que le soleil n’a jamais vues auparavant. Et quelles autres verrons-nous encore ?…



V

DERNIER ACTE DE PILATUS


On se souvient de cette opinion du gouverneur romain : que la question messianique recevrait dans la mort de Jésus de Nazareth sa solution brutale et définitive. Il était bien sûr alors que toute l’agitation soulevée par le prophète de Galilée cesserait absolument, dès qu’il serait mort.