plantées en terre et attachées ensemble au sommet de manière à former les arcs d’une voûte. Car il n’y a pas d’hôtellerie dans cette partie de la côte orientale du Jourdain.
Le lendemain, nous le suivîmes de nouveau jusqu’ici, et nous ne l’avons plus quitté.
— Et les autres disciples ? demandai-je.
— Il les a rencontrés ici, comme par hasard, sur les bords du lac, et il a dit à chacun d’eux : « suis moi. » Et ils se sont mis à sa suite.
— Où vit-il aujourd’hui ?
— Ici, tout près, dans cette maison en briques cuites au soleil, formé d’un rez-de-chaussée couvert d’une terrasse, et d’une chambre supérieure que le maître habite. Il y arrive par cet escalier en pierre qu’on voit d’ici, accolé au mur extérieur de la maison.
— Il ne vit pas seul ?
— Non ; sa mère, qui est veuve, sa tante, également veuve, et ses frères vivent avec lui.
— Quels frères ?
— Les enfants de sa tante, et de son oncle décédé.
— Qui était cet oncle ?
— C’était un artisan, nommé Cléophas.
— Et son père, qui est-il ?
— C’était un charpentier. Il est mort à Nazareth, où la famille a vécu pendant une trentaine d’années.
— Pourquoi a-t-elle abandonné Nazareth ?