Comprirent-ils tout ce qu’il y avait d’ironie dans cette question ? Certainement, et leur haine ne fit que s’accroître. Alors, ils prirent les moyens de se saisir de lui. Mais il s’échappa de leurs mains, et repartit pour la Pérée.
Il y demeura jusqu’au mois de mars suivant (A. R. 783). Le journal de Camilla va nous apprendre à quelle occasion il revint à Béthanie.
« J’arrive de Béthanie. Myriam et Marthe sont plongées dans une affliction profonde. Leur frère Lazare est bien malade. Les médecins ont déclaré la maladie incurable. Dans quelques jours il sera mort, assurent-ils.
Un seul espoir reste aux pauvres sœurs. Elles attendent Jésus de Nazareth, et elles sont bien sûres que s’il vient il guérira leur frère, qui est son ami le plus cher.
Elles lui ont envoyé dans la Pérée des messagers qui lui ont dit : « Seigneur, celui que vous aimez est malade». Rien de plus. Ils n’ont pas même prononcé le nom du malade. Ils l’ont désigné par le titre qui lui fait le plus d’honneur : Celui que Jésus aime ! Ils n’ont rien demandé au Prophète. Il sait bien, lui, que ce message veut dire : « Venez voir Lazare, et guérissez-le. »