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LE CENTURION

— Avec quel bonheur je vais revoir le Prophète, dit la samaritaine en terminant ! Nous partons demain en caravane pour Jérusalem, où nous assisterons à la fête des Tabernacles, et Jésus y viendra certainement. »

Le lendemain vers le soir, Claudia, Camilla et Caïus rentraient à Jérusalem, par la porte de Joppé.



XI

LA FÊTE DES TABERNACLES


On se fait difficilement une idée de ces grandes solennités religieuses qui réunissaient à Jérusalem des foules immenses, et qui créaient une impression profonde sur les fidèles croyants de Jéhovah. Les deux plus grandes fêtes de l’année étaient la Pâque, fête du printemps, et celle des Tabernacles, fête de l’automne. La première rappelait la sortie d’Égypte, et la seconde, le voyage de 40 ans à travers le désert.

Les Tabernacles n’étaient pas des tentes en toile. Suivant les prescriptions du Lévitique, ils devaient être en feuillage, construits avec des branches de palmier, d’olivier sauvage, de myrte, et d’autres arbres touffus. De fortes et longues branches plantées dans le sol sur deux lignes parallèles, et