Page:Routhier - Le Centurion, roman des temps messianiques, 1909.djvu/198

Cette page a été validée par deux contributeurs.
195
LE CENTURION

Et si Caïus l’aimait, pourquoi ne lui avait-il pas déclaré son amour ? Peut-être avait-il d’autres liens, formés pendant son séjour en Galilée. Elle crut se rappeler que Gamaliel avait un jour, en présence de Caïus, fait allusion à une belle Galiléenne dont le centurion de Magdala se serait épris.

Enfin le sage Salomon l’a dit :

« Il est un temps fixé pour tout…
Un temps pour se taire et un temps pour parler.
… La sagesse dispose de tout avec douceur…

Ces réflexions mirent fin à la rêverie de Camilla.



VII

SUR LE CHEMIN DES CONFIDENCES


Caïus réfléchissait de son côté avec autant de sagesse ; et il se disait que le temps de parler n’était pas encore venu pour lui.

Il n’était pas resté insensible aux attraits de Camilla, qu’il avait connue enfant, et qu’il retrouvait à Jérusalem grandie et embellie. Ce n’était plus le bouton de rose des jardins de l’Aventin, c’était la fleur épanouie dans toute la fraîcheur de son coloris, et la délicatesse de son parfum.

Une rare distinction complétait sa beauté. Un joli sourire ajoutait au charme enveloppant de son