Page:Routhier - Le Centurion, roman des temps messianiques, 1909.djvu/196

Cette page a été validée par deux contributeurs.
193
LE CENTURION

dans le livre inspiré qu’elle l’avait trouvée. « J’aimerai, pensait-elle, et j’épouserai celui à qui je pourrai dire : ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. »



VI

AVIS PATERNEL


Pendant les jours qui suivirent, Camilla fut très préoccupée de son avenir, et la belle parole de Ruth absorba son esprit. Elle lui sembla la vraie solution du problème de sa future destinée.

Non seulement Onkelos et Gamaliel n’étaient pas de sa race ; mais ils étaient les ennemis déclarés de sa patrie. Donc elle ne pouvait accepter ni l’un ni l’autre pour époux.

Elle voulut cependant consulter son père à ce sujet, et elle lui cita la parole de la Moabite qu’il ignorait. Il en admira la sagesse, et il approuva entièrement la décision qu’elle avait prise.

— Évidemment, ajouta-t-il, la question de race a une grande importance quand il s’agit de former l’union indissoluble du mariage. Mais la question religieuse est plus importante encore, et j’espère, Camilla, que tu la résoudrais avec la même sagesse, si l’occasion s’en présentait.