Page:Routhier - Le Centurion, roman des temps messianiques, 1909.djvu/185

Cette page a été validée par deux contributeurs.
182
LE CENTURION

lui avait raconté, que cet homme était bien supérieur à tous les autres. Malheureusement, le Prophète ne venait plus à Jérusalem. Il n’y était pas même venu pour la dernière Pâque ; et l’on avait appris qu’il était allé visiter les côtes de la mer, et la région de Tyr et de Sidon.

Reviendrait-il jamais dans la Ville Sainte ? On en doutait, parce qu’on savait que les princes des prêtres avaient décidé de le faire mourir, et avaient chargé leurs policiers de l’arrêter, dès qu’il paraîtrait dans le temple.

En attendant, elle continuait d’étudier l’histoire du peuple juif et les Écritures, et de visiter les lieux mêmes où tant d’événements merveilleux s’étaient accomplis.

Siméon Gamaliel et Onkelos étaient pour elle, sous ce rapport, des amis précieux ; car ils l’accompagnaient tour à tour dans les divers quartiers de la ville, et dans les environs, qu’ils connaissaient parfaitement ; et tous deux faisaient autorité dans l’interprétation des Livres Saints.

Malheureusement, ces promenades archéologiques, surtout avec Siméon Gamaliel, devinrent trop sentimentales au goût de Camilla. Gamaliel ne savait pas déguiser l’admiration qu’il avait pour elle, depuis leurs longs entretiens à bord de la Nausicaa.

Onkelos n’était pas moins sensible aux charmes de la belle Romaine. Mais il prenait soin d’exprimer ses sentiments dans des termes tellement