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LE CENTURION

Cependant je n’aime pas la lutte, et je la fuis. J’aime la vie facile et les jouissances qu’elle permet, le pouvoir, pour la gloire et les satisfactions qu’il donne, les richesses, pour le bien-être qu’elles procurent. »

Pilatus n’exerçait à Jérusalem qu’une hospitalité très limitée, et ceux qu’il traitait comme des amis étaient peu nombreux. Aussi n’était-il pas populaire. La popularité impose mille sacrifices qu’il n’était pas disposé à faire.

Les prêtres juifs surtout avaient le don de lui déplaire, et il ne les recevait que par nécessité officielle.


II

QUELQUES AMIS DE PILATUS


Au nombre des rares amis qui fréquentaient le palais du gouverneur se trouvaient les deux Gamaliel, le prince Nicodème, Joseph d’Arimathie, Onkelos, et quelques officiers romains, entre autres Caïus Oppius, le centurion de Magdala, qui avait été promu au commandement de la garde du Procurateur. Caïus Oppius appartenait à deux grandes familles de Rome. Son père était Oppius, de la famille Oppia, et sa mère était de la gens Cornelia. Il avait fait ses études, à Rome, et visité la Grèce.