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LE CENTURION

terre que nous habitons. Vesta, la grande Vesta, voilà la divinité que je préfère parce qu’elle est pure, parce qu’elle est vierge.

Ne me parle plus de Vénus et d’Apollon. Leurs statues ornent ma maison ; mais si elles n’étaient pas des objets d’art, par Jupiter ! je les vendrais, non pas aux Juifs qui les ont en horreur, mais aux commerçants grecs.

Sur les deux rives du Jourdain que je viens de parcourir, on m’a parlé partout de la religion nouvelle que le prophète de Nazareth prêche aux Galiléens. Mais la foule est moins impressionnée par ses enseignements, que par les prodiges qu’il accomplit partout où il passe. J’ai bien hâte de le voir, et surtout de l’entendre, afin de savoir quelles doctrines religieuses il apporte au monde

Vale. 10 novembre 780. Magdala.



III

VÉNUS OU VESTA ?


caïus oppius à tullius


À mon départ de Rome, tu me disais que je rencontrerais sans doute ici quelque séduisante Asiatique, ou quelque belle Juive qui saurait embellir mon exil, et tu prétendais être le dépositaire obligé de mes confidences à ce sujet.