culte était décerné au Scarabée de Phtah, à l’Ibis de Thot, à l’Épervier d’Hor, au Chacal d’Anubis, au Bœuf d’Hapi, au Phénix, au Crocodile, au Serpent, etc., etc.
Mais il ne reste plus guère de croyants à toutes ces divinités dégradantes…
— Je comprends que toute cette mythologie grotesque, qui n’avait pas même, comme la nôtre, son côté poétique, soit tombée dans l’oubli. Mais leur Dieu unique, le Soleil, subsiste ; et voyez comme il est beau.
— C’est vrai, repartit Onkelos ; et cependant il va lui-même disparaître bientôt.
À ce moment, en effet, le soleil allait se cacher derrière les montagnes de la Lybie, et ses derniers rayons doraient une forêt d’obélisques qui se levait lentement à notre gauche au-dessus d’une grande plaine sablonneuse.
C’était la ville du Soleil.
Hélas ! ce n’est plus qu’un amas de décombres. Ses nombreux obélisques, dont chacun rappelle un temple détruit, sont seuls restés debout, avec une partie des fortifications.
La plus majestueuse de ses ruines est le grand temple du Soleil, qui faisait la gloire de la ville célèbre. Les murs en sont lézardés et croulants par endroits ; mais la colonnade, l’architrave, et le pylône subsistent encore.
Les 365 statues qui l’ornaient, et qui ont été renversées et brisées il y a 30 ans, n’ont pas été