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Deux millions ?


Voilà donc la somme qu’il nous faut trouver. Est-ce un si grand sacrifice que la Province de Québec ne puisse pas le faire ? Allons, pour assurer l’avenir de la nationalité canadienne-française, et pour l’empêcher d’aller mettre sa belle intelligence au service d’un peuple rival ; est-ce qu’il n’y aura pas chez nous assez de patriotisme et de dévouement pour sacrifier deux millions ?

Si les capitalistes reculent devant ce sacrifice temporaire, vous, ministres et députés, au nom de la nation, faites-le.

S’il vous faut emprunter, empruntez. S’il vous faut augmenter les revenus actuels de la Province augmentez-les. S’il faut une taxe additionnelle, imposez-la.

Voulez-vous connaître mon idée toute entière et ce que je ferais à votre place ? Écoutez :

Il y a dans le monde, et particulièrement en Europe, des milliers d’associations qui emploient chaque année des sommes énormes à des œuvres de charité et de philanthropie ; une souscription relativement très modique des associés suffit à réaliser ces capitaux.

Il y a dans le monde un grand roi qui n’a ni