Ah ! Messieurs, en contemplant cette imposante assemblée, il me semble voir l’illustre Pontife qui gouverne aujourd’hui l’Église, et qui fait tant d’efforts pour la pacification générale des peuples et la conciliation des deux puissances, il me semble le voir dominant cette enceinte, embrassant dans un regard sympathique les représentants des deux pouvoirs, unis en une seule famille dont il est le père souverain, et enveloppant dans une même bénédiction la mitre et la couronne, l’Éminence, l’Excellence, les Archevêques, les Évêques et les prêtres, les gouvernants et les gouvernés les aïeux, les pères et les enfants !
Ce tableau grandiose en évoque un autre, qui en est pour ainsi dire l’arrière-plan, et qui représente le progrès et le développement constant des sociétés chrétiennement organisées et des institutions religieuses. C’est l’idée dominante que je veux esquisser à grands traits dans les quelques minutes qui me sont données.
Mesdames et Messieurs,
Quand le soleil se lève sur les vieilles terres orientales qui furent le berceau du genre humain, les premiers fronts qu’il éclaire sont les sommets des pyramides. Mais sous les ardents rayons du grand astre qui réchauffe et vivifie toutes choses, les fastueux tombeaux des Pharaons restent froids, lugubres et inféconds dans l’impassibilité de la mort.
C’est l’image saisissante de la stagnante immobilité des peuples orientaux qui n’ont pas voulu se soumettre à la loi du Christ.
Mais il n’en est pas ainsi des peuples de l’Occident. Deux traits caractéristiques les distinguent ; c’est le mouvement et