Page:Routhier - En canot, petit voyage au lac St-Jean, 1881.djvu/92

Cette page a été validée par deux contributeurs.

98
CHEZ LES MONTAGNAIS

moi dans la chapelle. Mais quand la jeune fille se fut retirée, le missionnaire éleva la voix et dit : s’il y a dans l’assistance quelque jeune fille qui veuille épouser l’homme ici présent, et si ses parents n’y objectent pas, qu’elle s’approche. Alors, une jeune fille se leva, échangea quelques mots avec son père agenouillé à ses côtés, et s’avança vers la balustrade. Le jeune homme tourna la tête, fit signe qu’il acceptait, et le mariage eut lieu.

Or — ce qui étonnera les jeunes gens, et non les hommes d’expérience — ces mariages impromptus ne sont pas plus mauvais que les autres.

Vers 5 h. p. m. le vent s’étant un peu apaisé, nos canotiers nous rejoignent. Nous remercions M. et Mme Otis de leur bonne hospitalité, et nous repartons