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SUR LE LAC

On nous riait au nez.

Nous parlions de gants et de masques en peau de chamois.

On riait encore.

Nous citions le grand guerrier allemand Wallenstein qui se garantissait des balles au moyen d’un onguent diabolique, fait avec des herbes de sorcier, cuites et bouillies avec des paroles magiques — et nous prétendions avoir un onguent bien plus diabolique encore puisqu’il était composé par un dentiste yankee.

On riait toujours.

Alors nous sommes partis, sans peaux de chamois et sans onguent, décidés à tout braver, et maintenant nous comprenons qu’on a voulu nous mystifier.

Le maringouin n’existe pas. C’est un