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SUR LE LAC
narines ouvertes, le menton anguleux et sans un poil, le cou gonflé de muscles énormes qui ressemblent à des cordages. Il est à l’arrière du canot, tête nue et pieds nus ; la chemise ouverte laisse voir sa vaste poitrine, et quand ses bras robustes plongent l’aviron dans l’eau le canot se soulève, comme s’il allait prendre son vol.
À tout seigneur tout honneur : Patrick est prié de chanter.
Conformément à toutes les règles de l’art, il tousse et crache légèrement, et d’une voix superbe il entonne :
Lève ton pied, légère bergère,
Lève ton pied légèrement.
Nous répondons en chœur avec entrain. Quand je dis nous, je ne veux pas dire les rameurs montagnais — ils ne savent