nations un profond sillon, et qui, poussé par un souffle puissant, laisse partout sur son passage de mornes solitudes et des ruines ?
Je suis interrompu dans ces excursions topographico-philosophiques par une salve d’applaudissements, partie du salon. Je rentre pour m’assurer que ces applaudissements ne sont pas pour moi, et je constate que M. Levasseur est au piano. Il joue un reel écossais, et un habitant de la vieille Calédonie gambade à côté du piano, avec l’agilité d’un montagnard et l’enthousiasme d’un artiste. Quel danseur convaincu ! Quel champion glorieux de la danse calédonienne ! Il se balance, il se tourne et se retourne avec des poses et des contorsions inimaginables ; ses jambes et ses bras en font du feu, pendant que ses talons frappent le plancher en cadence. De