Page:Routhier - En canot, petit voyage au lac St-Jean, 1881.djvu/190

Cette page a été validée par deux contributeurs.

200
LE RETOUR

tait le quai de l’Anse St. Jean. Quelques dames américaines s’étaient approchées de nous avec intérêt, comme si elles s’étaient aperçu que nous parlions de leur pays.

Pour piquer davantage leur curiosité, M. de Foucault et moi avons échangé quelques phrases en montagnais. Le succès a été complet, et rien n’était amusant comme de voir la surprise, les sourires et l’attention de ces dames.

M. Jannet riait beaucoup; car il ne croyait pas à notre montagnais, et soutenait que nous étions deux compères, baragouinant des mots qui n’appartenaient à aucune langue. L’incrédule ! Nous saurons bien le convertir lorsque nous retournerons ensemble à la Pointe Bleue. C’est là que nous lui donnons rendez-vous pour lui inculquer la foi.