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assez froids. La partie supérieure du Saguenay nous avait déjà habitués à ces paysages grandioses, mais manquant de variété.

Les caps Trinité et Éternité purent seuls ranimer notre enthousiasme. Aussi faut-il avouer qu’à moins d’être complètement insensible on ne saurait contempler sans émotion ces merveilleuses curiosités.

Je ne sais qui a baptisé de ces noms augustes ces monts gigantesques ; mais j’imagine que ce sont les jésuites, premiers missionnaires du Saguenay, et je les en félicite. On ne pouvait les mieux nommer.

Trois cônes géants de granit nu, se dressant perpendiculairement dans les hauteurs des cieux, de même forme et