Page:Routhier - En canot, petit voyage au lac St-Jean, 1881.djvu/180

Cette page a été validée par deux contributeurs.

190
LES DERNIERS COUPS D’AVIRONS

immense incendie dévore intérieurement le séminaire.

Au milieu de la petite ville, et dominant les constructions voisines, j’indique du doigt à Thomachiche un bloc massif en pierre, bâti à mi-côte, et dont l’aspect est sombre.

C’est la prison, mon pauvre Thomachiche, et tu dois te rappeler que je t’ai condamné à y être détenu pendant quinze jours ?

— Patrick traduit ma sentence, et ajoute qu’en débarquant sur la grève le coupable va être empoigné par des constables, et conduit immédiatement en prison.

Thomachiche commence à rire. Mais les autres sauvages renchérissent sur les menaces de Patrick, et notre colosse est sur le point de s’inquiéter, lorsque M.