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LES DERNIERS COUPS D’AVIRONS

lentissant sa course, déploie dans un cadre charmant mesurant six milles de longueur ses eaux polies comme un miroir et reflètant les teintes azurées du firmament.

Au loin, sur la rive droite, apparaît la ville naissante de Chicoutimi échelonnée en amphithéâtre et couronnée par son séminaire et sa belle cathédrale.

Dans le port plusieurs navires, dont la plupart portent le pavillon de Norvège, prennent leur chargement de madriers exportés par la maison Price.

Au pied de la montagne, sur la berge de la rivière, nous nous reposons à l’ombre des peupliers en attendant nos bons montagnais. Nous pourrions bien continuer notre route en voiture, mais nous ne voulons nous séparer de nos canots qu’à la dernière étape. Nous y remontons