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LES DERNIERS COUPS D’AVIRONS

nous avons donc pour orchestres d’un côté le Rapide avec ses harmonies puissantes et terribles, et de l’autre la cascade avec ses notes légères et ses accords suaves.

Pour la vingtième fois, nous nous disons : qu’il ferait bon vivre ici ! Quelle colonie heureuse nous y pourrions fonder ! Et nous recommençons à nommer toutes les personnes dont nous pourrions la composer. Il y a des français et des françaises, des canadiens et des canadiennes dont les oreilles ont dû tinter alors ! Car nous avons beaucoup parlé d’eux, et nous n’en avons dit que du bien, puisque nous voulions les avoir avec nous. Je ne les nommerai pas ici ; il y en a peut-être qui ne voudraient pas nous suivre ?

Mais il est entendu que ce serait une colonie d’été, une villégiature.