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ET LE RAPIDE GERVAIS

flement prodigieux sur le bord même du palier, et la lutte s’engage entre les flots des deux Décharges pour savoir qui passera le premier.

Mais la masse d’eau tombée comme une avalanche de la Grande Décharge, est de beaucoup la plus considérable, et comme la Force est dans l’ordre physique la grande loi de ce monde, la Petite Décharge est obligée de retraiter, et, chose étonnante, le courant remonte sur une distance de quelques arpents.

Rien de bizarre et d’intéressant comme cette course ellyptique des flots de la Petite Décharge, qui arrivent en sautillant jusqu’au bord de la plate-forme et qui au moment de s’élancer en bas s’arrêtent soudainement par ce que la place est envahie. Après avoir échangé quelques coups avec les flots de la Grande Dé-