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QUELQUES COUPLETS

milieu d’un rapide, et les flots qui se gonflent et bondissent nous entraînent au pas de course.

Le besoin de chansonner nous reprend, M. de Foucault et moi. Mon compagnon débute par un couplet joliment salé contre les dyspeptiques en général, et contre moi en particulier. Je ne le cite pas parce que… je n’écris pas un traité d’hygiène, et parce que le diagnostic d’une maladie n’est pas toujours… poétique.

Je réponds par le couplet suivant sur sa laborieuse chasse de la veille :

Quand il fut à la décharge
Deux canards désespérés
Auxquels la vie est à charge
Veulent être délivrés.
Alors ses mains redoutables
Pour achever leur tourment
En dix coups épouvantables
Les dépêchent carrément ! (bis)