reur du vide : on devrait plutôt dire qu’elle a horreur de la mort. La vie croit sur tous les tombeaux, et pour que nous ne perdions jamais de vue nos glorieuses destinées, Dieu a mis sous nos yeux une nature où tout ne meurt que pour revivre.
Oui, ce qui est vraiment remarquable, c’est la surabondance de vie qui circule dans toutes les zones de la création. En ce moment, les oiseaux voltigent sur nos têtes pendant que les poissons glissent sous les canots qui nous portent. La vie monte et descend dans les arbres qui nous ombragent, et sous les gazous qui tapissent leurs racines vivantes, le ver et l’insecte creusent leurs chemins et bâtissent leurs demeures.
La vie ! Partout la vie ! La mort même engendrant la vie ! Dépérissement et renouvellement universels et perpétuels !