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LA VENISE DU LAC
variés, mais comme ils sortaient de ma cave je ne puis que laisser entendre qu’ils étaient bons.
Il faut bien reconnaître que le dessert laissait à désirer. Mais la joie y suppléait amplement, et Patrick, pour nous le faire oublier tout-à-fait, nous versa dans des tasses de vrai Venise, je veux dire d’écorce, un thé, mais un thé extraordinaire, capable de nous faire danser la carmagnole, à nous légitimistes !
Et d’ailleurs, au milieu de cette nature ravissante avions-nous besoin de dessert ? Personne n’y songeait, et tous les gosiers avaient envie de chanter. Je crois même avoir surpris M. Jannet fredonnant un chant provençal, tiré sans doute des Îles d’Or de Mistral.
Le P. Lacasse surtout ne pouvait se