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LA VENISE DU LAC
gnonnes, et nos canots courrent s’y reposer.
Nous sautons à terre, nous traversons l’ilot en quelques gambades, et de l’autre côté nous découvrons un bain spacieux, que la nature a creusé dans le sable et que le soleil caresse. En un instant nous y plongeons, et M. de Foucault qui est excellent nageur y prend tous les ébats d’un canard.
Pendant ce temps-là, Patrick a fait du feu et prépare le dîner. Il n’y a pas un fil de vent, et la fumée bleuâtre de notre wigwam s’élève droite au-dessus des grands arbres, comme une flèche montagnaise.
Quelques rochers de granit à l’ombre de jeunes cèdres nous servent de table et de fauteuils. Le service est en écorce.