lac de ses horribles poissons ; et il revint à Québec, où le gouvernement eut la faiblesse de lui remettre sa seine.
Quelque temps après, le P. Lacasse le rencontra sur la côte du Labrador, faisant encore la pêche et la chasse. Un petit steamer nolisé par lui seul était venu l’y déposer, avec sa bande composée de vingt-cinq hommes. Pour avoir toujours des viandes fraîches à sa disposition, il avait emporté avec lui quelques jeunes bœufs très gras, une trentaine de moutons, plusieurs porcs, et des volailles de toutes espèces.
Un jour son cuisinier français se négligea et le diner fut manqué. Lord G. se mit à la recherche d’un nouveau serviteur, et comme les hommes sont rares sur ces côtes sauvages il s’adressa au P. Lacasse. Celui-ci répondit qu’il ne connaissait qu’un