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UN EXCENTRIQUE
sinier préparait un diner chaud dont le menu ne laissait guère à désirer. Car tout en cheminant Paul avait tué des perdrix, des lièvres, des écureuils, et toutes ces viandes mêlées aux conserves alimentaires pouvaient couvrir une table de bonne dimension.
Sa Seigneurie dégustait tous ces plats tantôt avec délices, tantôt avec l’air ennuyé d’un sybarite blasé. Puis après avoir ingurgité de nombreux verres de vin et d’eau-de-vie et plusieurs tasses de thé et de café, Milord s’étendait sur une épaisse couche de branches de sapin, enveloppé dans d’immenses couvertures et dormait jusqu’au matin.
On marcha ainsi trois jours, sans nouvelles de l’orignal ; mais le quatrième jour au matin Paul annonça qu’on rejoindrait l’orignal vers midi.