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cité dont la Compagnie du Pacifique a décrété la création, il y a deux ans.

C’est ici maintenant que se fait la jonction de la ligne des steamers avec celle du chemin de fer, et pour peu que la Compagnie du Pacifique continue de le vouloir, Fort-William deviendra une ville importante.

C’est d’ici que partaient jadis pour la rivière Rouge et les territoires du Nord-Ouest les convois d’hommes et de provisions que les compagnies du Nord-Ouest et de la Baie d’Hudson destinaient à leurs établissements respectifs, et qui étaient souvent accompagnés de quelques missionnaires.

Les grands canots, qu’on appelait les canots du maître, et qui étaient partis de Lachine ne s’aventuraient pas plus loin dans l’Ouest à cause de la difficulté des portages, et ils retournaient à Montréal par la route que nous avons indiquée, chargés des pelleteries entassés au Poste pendant l’hiver.

Des canots beaucoup plus légers, qu’on appelait canots du Nord, étaient alors mis à la disposition des voyageurs et des missionnaires, pour pénétrer par les rivières et les lacs jusqu’à la baie d’Hudson au Nord, et jusqu’au grand lac Athabaska et au delà dans l’Ouest.

La rivière Kaministiquia, qu’ils remontaient jusqu’à la Grande Chute, les conduisait, après un long et difficile portage, au lac des Mille-Îsles. De là, ils suivaient