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à la tête de cette entreprise. N’est-ce pas honteux que pour le seul motif d’un gain temporel, des marchands nous aient devancés dans ces pays lointains. »

M. Provencher, curé de Kamouraska, et M. Dumoulin, un des vicaires de Québec, répondirent à l’appel de leur évêque, et partiront pour la rivière Rouge dès les premiers jours de mai 1818.

En même temps, M. Tabeau s’embarquait avec les gens de la Compagnie du Nord-Ouest, pour se rendre jusqu’à Fort-William, le siège principal des affaires de la Compagnie, et pour aller donner des missions dans les postes voisins.

La route que l’on suivait alors était, celle que Champlain lui-même avait parcourue jusqu’au lac Huron, en 1634.

Les voyageurs partaient de Lachine en canot, et remontaient la rivière des Outaouais jusqu’à Mattawa. De là, par la rivière Mattawan et une série de petits lacs et de portages ils atteignaient le lac Nipissing, d’où ils gagnaient le lac Huron par la rivière des Français. Longeant ensuite les bords du lac Huron, et cinglant au milieu des îles innombrables de la Baie Géorgienne, ils arrivaient au Sault-Sainte-Marie, parcouraient le lac Supérieur dans toute sa longueur et abordaient à Fort-William à l’embouchure de la rivière Kaministiquia.

Nous ne suivrons pas les missionnaires dans leur long