ses parterres et son Palais de Cristal, que le soleil inonde librement de ses rayons et qui commandent la vue du grand lac Ontario.
L’ouverture de l’Exposition à laquelle il m’a été donné d’assister (septembre 1889) a été plus ou moins un succès. Les discours de circonstance ont été médiocres. Sir John A. Macdonald a été très gai, et il a montré comme toujours qu’il a beaucoup d’esprit. Mais j’aurais bien voulu entendre tomber de sa bouche autre chose que des bons mots et des facéties.
Après cela, peut-être avait-il d’excellentes raisons de ne pas parler en homme d’État dans les circonstances. Il est des jours où l’habileté d’un premier ministre consiste à parler pour ne rien dire.
Le département du Manitoba était des plus intéressants, et contenait une exhibition de produits agricoles tout-à-fait supérieurs.
Un train rapide nous transporte de Toronto à Owen-Sound au milieu de campagnes qui offrent peu d’intérêt. Grâce à de nombreux détours nous escaladons une montagne, et nous arrivons à Orangeville qui a une population de 4 à 5,000 habitants. Ici, encore, il y a un restaurant de gare, un de ceux que j’appellerais volontiers le buffet des gens pressés et des bons estomacs.
Owen-Sound est une jolie petite ville pittoresquement située au fond de la baie Georgienne. Mais c’est à peine si nous avons le temps d’y jeter un coup d’œil,