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Cette route des grands lacs est sans contredit la plus variée, la plus intéressante et en même temps la plus agréable — quand il fait beau.

Je n’ai pas oublié pour ma part le charmant voyage que j’ai fait en 1889, de Montréal à Port-Arthur, par la route des Lacs, et je demande la permission de reproduire ici les impressions que j’ai notées et publiées alors dans les journaux.

Mon récit de voyage en deviendra plus complet puisqu’il fera connaître à la fois les deux routes, par le chemin de fer et par les Lacs.

De Montréal à Toronto, le chemin de fer du Pacifique, ou le Cipiar comme l’appelle un écrivain français, traverse un pays peu intéressant. Après Sainte-Anne du Bout-de-l’Île et Vaudreuil, il n’y a pas un paysage qui mérite l’attention, sauf Sharbot Lake qui offre de beaux point de vue, et Peterborough, jolie ville qui progresse rapidement.

Les trains du Pacifique sont d’une exactitude exemplaire, et j’ai remarqué qu’ils arrivaient toujours à l’heure fixée.

On peut avoir à bord un lunch excellent ; mais en outre il y a un buffet à certaines gares ; seulement ces buffets sont très peu garnis, et je ne recommande pas leurs menus aux dyspeptiques. Ce sont des comptoirs en hémicycle autour desquels les convives doivent se tenir debout et jouer des coudes pour se faire une place,