Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/188

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Je me trompe, nous ne repartions pas tous ; car Mgr Taché était fort souffrant, et nous avons eu le chagrin de nous en séparer à Saint-Albert.

Les infirmités dont il souffre lui interdisent spécialement le voyage en voiture, et la route d’Edmonton à Saint-Albert l’avait horriblement fatigué. Il va s’y reposer quelques jours et quand nous reviendrons de Vancouver nous le retrouverons à Calgary.

En attendant, il va laisser un grand vide dans notre char ; car il est un compagnon de voyage plein de gaieté en même temps que le plus spirituel et le plus intarissable causeur.

À part ces ennuis de mauvaise santé, que je partage malheureusement avec Mgr Taché, et qui affectent plus mon humeur que la sienne, le voyage a été fort heureux jusqu’ici.

Pour me servir du vieux dicton, tout marche comme sur des roulettes, et les roulettes du Pacifique Canadien roulent admirablement.

Il n’y a qu’une voix parmi nous pour reconnaître les attentions dont nous sommes l’objet de la part de la compagnie du Pacifique. Rien n’a été négligé pour nous assurer un voyage agréable, et l’excursion que nous venons de faire à Edmonton en est une preuve nouvelle.

En effet, le jour fixé par nous pour aller de Calgary à