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En conséquence, les projets de résistance furent abandonnés ; et les employés du chemin de fer purent traverser la Réserve sans être aucunement molestés.

Quelques jours après, comme l’avait annoncé le P. Lacombe, le Lieutenant-Gouverneur Dewdney vint rendre visite aux sauvages, et leur dit : « Vous avez bien agi, et je vous en remercie, Voici maintenant ce que je viens vous proposer : en échange de la terre que le chemin de fer va prendre sur la lisière de votre Réserve, je vais vous en donner cent fois autant en arrière de cette Réserve ; et, si vous ne voulez pas, nous allons défaire les travaux commencés, et tracer le chemin en dehors. »

Tous se déclarèrent satisfaits, et la Réserve fut agrandie en conséquence du côté du Nord.

Mais, en même temps, les directeurs du chemin de fer du Pacifique Canadien comprirent qu’ils devaient quelque reconnaissance au P. Lacombe, et ils la lui témoignèrent à plusieurs reprises, de diverses manières.

III

Un jour — il y a 7 ou 8 ans — le R. Père se trouvant à Montréal, fut mandé dans les magnifiques bureaux de la grande Compagnie, où la plupart des directeurs étaient réunis.