Page:Routhier - À travers l'Europe, impressions et paysages, Vol 1, 1881.djvu/377

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ographique ; M. le Comte de Richemont, sénateur, fils de l’ancien gouverneur des Indes françaises, et publiciste qui témoigne le plus grand intérêt pour notre pays ; M. le Général Baron de Charette, le porte-drapeau et la vaillante épée de la monarchie légitime ; enfin, deux hommes que je rencontrais quelquefois chez M. LePlay — M. Coquille, l’excellent rédacteur du Monde, et M. Antonin Rondelet, auteur d’un grand nombre d’ouvrages fort estimés, et professeur de philosophie à l’Institut Catholique.

Je n’oublierai pas M. Rameau, le plus canadien des Français. Quelle reconnaissance ne lui devons-nous pas pour s’être imposé la tâche difficile d’attirer l’attention de la France sur le Canada ! Aussi, quelle popularité s’est attachée à son nom, parmi nous !

J’ai réservé mon dernier mot pour un autre français-canadien que nous connaissons mieux encore, et dont le passage dans notre pays a laissé les souvenirs les plus vivaces, à tel point qu’il me suffit de prononcer son nom lorsque je veux être applaudi dans un discours. Ce n’est que justice d’ailleurs ; car nous saluons en M. Claudio Jannet l’ami le plus sincère et le plus dévoué des canadiens-français à Paris.

Mais que vous en dirai-je, lecteurs, que vous ne sachiez déjà ? Vous connaissez en lui l’orateur, vous l’avez entendu, et vous n’avez pas oublié ses accents chaleureux. Quel talent commande plus l’attention ? Quelles convictions inspirent plus de confiance ? Quelle parole ardente emporte mieux les suffrages ?