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XIII

LE THÉÂTRE.



PARMI les voix les plus puissantes et qui font le mieux connaître Paris, il faut ranger le théâtre. De temps en temps le touriste doit écouter cette voix, s’il veut étudier un peu les mœurs parisiennes.

On a écrit et publié quelque part l’Histoire par le Théâtre ; c’est peut-être exagérer son influence, et le montrer à tort comme une peinture toujours fidèle des mœurs d’un pays. Mais il n’est pas douteux que c’est un miroir qui réfléchit avec plus ou moins de vérité la société qu’il amuse.

C’est dans ce miroir que nous allons regarder Paris. Mais je me hâte de dire que la grande ville n’y paraît pas à son avantage, et que, bien loin de la flatter, ce miroir la défigure un peu.

Au reste, si je médis du théâtre parisien, n’allez pas vous imaginer qu’on ne puisse pas s’y amuser quelquefois beaucoup. Mais on peut aimer une chose et ne pas la trouver salutaire ; on peut aimer le vin tout en soutenant qu’il enivre ; on peut prendre intérêt à une pièce de théâtre et dire qu’elle fait du