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pathie. Car s’il y a un coin de Paris où le Canada ne soit pas inconnu, c’est là ; s’il y a dans la grande ville un auditoire qui s’intéresse à notre histoire et à notre avenir, c’est le Cercle Catholique du Luxembourg.

J’en ai eu personnellement des preuves, et je n’oublierai jamais l’accueil plus que bienveillant dont j’ai été l’objet, lorsque j’y ai fait une conférence sur le Canada.

Plusieurs journaux parisiens vous l’ont appris ; je saisis cette occasion de faire hommage à mon pays de leurs éloges, et des applaudissements vraiment chaleureux que l’auditoire m’a prodigués. C’est au Canada, et non pas à moi, qu’ils s’adressaient ; je le déclare, sans fausse modestie.

Le Cercle du Luxembourg ne porte pas en vain le titre de catholique, et son but est diamétralement opposé à celui du Boulevard des Capucines.

Nous pouvons donc y entrer sans scrupule et sans crainte ; ni nos croyances, ni nos oreilles ne seront blessées par les discours que nous y entendrons. Au contraire, nous y serons consolés des tristes choses que l’on dit ailleurs, et nous nous reprendrons à espérer que la France n’est pas perdue.

M. Louis Veuillot a écrit un livre que tout le monde connaît : les Odeurs de Paris.

Il y en aurait un autre à faire, le Parfum de Paris ; et vous seriez étonnés d’y compter toutes les œuvres de rénovation religieuse et sociale, et les associations