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PARIS

taient les robes de Marie-Antoinette et se vautraient sur son lit… »

Depuis lors, à chaque nouvelle révolution, des bandes d’émeutiers, qui se disent le peuple français, font l’assaut des Tuileries, les saccagent et les pillent.

Ainsi, les scènes hideuses que nous avons rappelées se sont renouvelées le 29 juillet 1830, le 24 février 1848, et le 22 mai 1871. Mais, à cette dernière date, les pétroleurs ont voulu en finir, et ils ont incendié le palais. L’aile du Nord, qui était peut-être la plus belle, n’est plus qu’un amas de ruines. Mais le pavillon de Flore et la galerie du bord de l’eau, qui sont élégamment décorés, n’ont été qu’endommagés.

Je me suis attardé à rappeler les souvenirs historiques attachés aux Tuileries et au Louvre, et comme ce chapitre est déjà long, je serai forcé de glisser rapidement sur les autres palais.

Je ne décrirai donc ni l’Élysée, dont j’ai déjà parlé ailleurs, ni le palais Bourbon qui a presque toujours servi de siège aux assemblées législatives de France. Sauf son portique à colonnes que j’ai déjà mentionné, il n’aurait d’ailleurs à nous montrer d’intéressant que sa Salle des séances qui est très belle, et qui a longtemps retenti de l’éloquence des Berryer, des Montalembert, des Thiers, des Lamartine, des Guizot et de beaucoup d’autres.

Il me faut aussi omettre le palais des Thermes, la seule ruine vraiment antique de Paris, et son musée qui renferme de jolies sculptures.