Page:Routhier - À travers l'Europe, impressions et paysages, Vol 1, 1881.djvu/210

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais si les Parisiens n’ont pas su conserver les mœurs austères des Lutéciens, en revanche, il faut reconnaître qu’après avoir passé par le christianisme, ils en reviennent aux croyances religieuses de leurs ancêtres, et acceptent maintenant en grand nombre le dogme fondamental du druidisme.

En effet, les druides croyaient et enseignaient que « les êtres créés sont appelés à se transformer graduellement depuis le dernier degré de l’existence jusqu’au plus élevé ; » et M. de Labédollière dit : « leur philosophie, comme on le voit, ne manquait ni d’élévation ni de logique. »

Mais il y a une autre chose qu’on voit aussi : c’est que leur philosophie était absolument l’évolutionnisme contemporain. Les parisiens évolutionnistes n’auraient donc fait aucun progrès depuis vingt-cinq siècles, et à ce compte-là leur évolution n’est-elle pas un peu trop lente ?

Soyons sérieux, et revenons à l’histoire de Paris.

Nous l’avons dit, nous ne voulons pas refaire, ni même résumer cette histoire que des plumes très compétentes ont faite. Nous nous contenterons de la feuilleter, et d’énumérer quelques-uns des noms qui en personnifient les époques les plus remarquables.

Le premier qui se présente à la mémoire est le fondateur de l’Église de Paris, Saint Denis l’Aréopagite, homme prodigieux, génie étonnant et grand saint ! C’est lui que le parisien devrait prendre pour modèle.