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L'ANGLETERRE

bien inférieures à l’admiration que leur témoignent les Anglais.

La chambre des Lords, malgré son luxe, paraît petite, et ne répond pas du tout à l’idée qu’on s’en forme. Elle est jolie, et si ses fresques sont médiocres, ses banquettes sont riches ; mais elle n’a rien de monumental. Le trône n’est ni élégant, ni artistique ; mais il est massif, solide, comme il convient à un Souverain qui n’est pas responsable.

La Chambre des Communes laisse encore plus à désirer, et les Communes du Canada sont beaucoup mieux installées.

Aussi le principal intérêt de ces chambres est-il tout entier dans les souvenirs qu’elles rappellent. On ne regarde pas avec indifférence les banquettes où siègent un Disraeli, un Gladstone, un marquis de Hartington, et celles où s’assirent les O’Connell, les Burke, les Brougham et les Palmerston.

On communique de la Chambre des Lords à la Chambre des Communes par une suite de corridors et d’appartements dont les portes s’ouvrent en droite ligne et présentent une jolie perspective ; au milieu s’ouvre une vaste salle octogone, un peu nue, mais très bien éclairée. La lumière venant d’en haut, et des côtés, traverse les verres vénitiens en mosaïque, et répand dans toute la salle un ensemble de lumineuses couleurs du plus bel effet.

De cette Salle centrale une porte voûtée nous conduit à la Salle St Etienne, où sont rangées les statues des grands hommes d’État de l’Angleterre.